Les géographies imaginaires

Fantasy et voyage

Le roman de fantasy reprend à la fois des éléments du roman d’aventures et du roman de voyage, dont l’ancêtre tutélaire est l’Odyssée. On retrouve ce lien avec Le Seigneur des Anneaux qui s’ouvre sur une carte des Terres du Milieu.
Désormais, toute histoire de fantasy qui se respecte se doit de proposer une carte, que ce soit dans l’adaptation cinématographique du Seigneur des Anneaux de Peter Jackson où on la découvre dès les premières minutes du film ou dans la série Game of Thrones dont le générique est constitué d’un parcours de carte animé. Les jeux vidéo ne sont bien sûr pas en reste, de même que les jeux de plateau. Toute la fantasy se rapproche d’une narration spatiale.

Hic sunt dracones

L’espace proposé par la fantasy est d’abord un espace imaginaire, s’inspirant peut-être des géographes grecs qui imaginaient les créatures les plus merveilleuses dans les parties inconnues des cartes. D’ailleurs, on marquait dans les parties non explorées : « Ici sont des dragons ». C’est une invitation à remplir les espaces vierges à grand renfort d’imaginaire.
Cependant, ces espaces, de plus en plus décrits, fouillés, détaillés, ont également une fonction réaliste : il s’agit de nous faire croire à ce monde secondaire, sans pour autant oublier l’aspect symbolique.

Explorons différentes cartes pour tenter de délimiter les territoires imaginaires.

En fantasy, différents peuples se partagent le territoire : elfes, nains, géants, hommes-arbres, centaures, monstres et sociétés humaines. Ces communautés se sont adaptées à leur environnement.