Le magicien

Guide ou héros ?

Sur le modèle de la légende arthurienne, où l’enchanteur Merlin guide et accompagne le roi Arthur dans son exercice du pouvoir, le magicien de fantasy est d’abord un adjuvant du personnage principal.
Comme Gandalf qui envoie Frodo détruire l’Anneau de Sauron dans Le Seigneur des Anneaux, il peut être l’ordonnateur de la quête. Bien souvent, il conseille le héros et lui apporte des renseignements utiles à son aventure.
Le magicien peut aussi devenir le centre du récit, en particulier s’il ne contrôle pas encore bien ses pouvoirs. Le jeune magicien, qui découvre ses dons et apprend à s’en servir, est alors lui-même le héros de l’aventure. C’est par exemple le cas dans Mortilège de Blake Charlton, où la magie fonctionne par écrit et où le jeune héros, Nicodème, est un magicien dyslexique.

Jouons sur les mots

Plusieurs termes renvoient à des personnages qui maîtrisent les forces surnaturelles. Le magicien est censé être neutre. Il est diffèrent du sorcier, souvent méchant, de l’enchanteur, qui a une fonction politique, du druide, qui est proche de la nature et du mage, qui est sage et impressionnant. Si la saga Harry Potter de J.K. Rowling a contribué à faire évoluer la vision généralement négative du sorcier, le mot reste malgré tout plus inquiétant que le magicien.
La fantasy se plaît toutefois à jouer sur les différents sens et à brouiller les pistes : tout comme la magie prend des formes variées, ses pratiquants sont souvent bien plus complexes.

Cette activité permet de voir que, en fantasy, l’habit fait le mage.